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La vallée du Lys se trouve au sud de Bagnères de Luchon, sur la route en direction de la station de ski de Superbagnères. Nous avions environ une heure de trajet en car depuis la colonie pour nous y rendre.
Quelques granges et une auberge - les Délices du Lys - se tapissent près du fond du vallon qui forme un petit cirque. Plusieurs cascades, notamment celle du coeur et la célèbre cascade d'Enfer, dévalent sur les parois rocheuses abruptes.
Cascade d'enfer (09/2020).
Au pied de ces falaises, une centrale hydroélectrique turbine les eaux issues des lacs d'altitude jusqu'au lac du Portillon (à l'Ouest) par un complexe réseau de galeries et de conduites forcées (voir réseau hydraulique EDF).
Juillet 1983, le panneau présentant les installations hydrauliques.
Les groupes de la colonie venaient à la vallée du Lys essentiellement en y passant une nuit, soit au refuge du Maupas, soit en campant au fond de la vallée. Notre campement était installé en bordure du torrent, non loin de l'auberge, dont nous obtenions l'autorisation de nous installer. L'emplacement était très agréable : proche de la route, du torrent, d'un petit bosquet permettant d'avoir de l'ombre et des départs des randonnées. Voir aussi l'article sur les nuits en camping .
En 2013, l'auberge a été emportée par une avalanche et trois mois plus tard une crue exceptionnelle bouleversait le lit du torrent. En 2021 la vallée du Lys a retrouvé son aspect des années "de colo". L'auberge, rebâtie, n'est plus exactement au même endroit.
La cascade d'Enfer
Quelques minutes des marche depuis le bout de la route permettent de se rendre au pied de la cascade. Elle impressionne par son débit et par sa situation dans un ravin sombre, inhospitalier.
Cascade d'Enfer, 20 juillet 1983.
La cascade du Coeur
Plus modeste que la cascade d'Enfer, elle est dans dans un ravin boisé, moins encaissé. L'accès est facile et court (environ 15 minutes de marche), toutefois elle n'a été que rarement visitée lors des séjours d'été.
Cascade du coeur (02/2021).
Le gouffre et la rue d'Enfer
C'est une petite randonnée qui était choisie pour les groupes d'enfants les plus jeunes. Plusieurs parcours sont possibles, plus ou moins longs, en faisant un trajet en boucle ou non. Le chemin est très bon, bien à l'ombre. Trois quarts d'heure de marche suffisent par aller au gouffre d'enfer et à son promontoire offrant une vue plongeante sur une belle cascade. On peut décider de poursuivre jusqu'à la rue d'enfer, défilé très étroit que le torrent a violemment découpé. Le retour peut se faire par le même chemin ou par une variante permettant une petite boucle de retour par le torrent de Houradade et la cascade du coeur.
Le lac Vert
La randonnée la plus réalisée, de loin, depuis la vallée du Lys. Le parcours de 900 mètres de dénivelée (le lac est à 2001 m. d'altitude) réclame 3 heures environ et permet de faire une boucle si on le souhaite. De belles pelouses herbeuses autour du lac permettent de s'y reposer, un névé persistant à l'ouest du lac permettait dans les années 70 et 80 d'y faire de belles glissades (voir photos de 1984 ci dessous). Il n'existe plus de nos jours.
22 juillet 1984, le groupe des grands au lac vert. Dernière photo : glissades avec le groupe des grands, 22 juillet 1986.
De nombreux topos-guides décrivent le parcours vers le lac Vert. Le parcours en boucle n'était pas souvent réalisé en raison de sa méconnaissance par les animateurs et aussi en raison d'un passage sur rocher mouillé un peu exposé, équipé depuis d'un câble de main-courante.
Le lac Bleu
Au dessus du lac Vert se trouvent en fait 4 lacs : lac Bleu, lac Célinda, Lac Charles et Lac de la Montagnette. Les 3 derniers n'ont, à notre connaissance, jamais été visités. Le lac bleu n'était pas un but en soi, rajoutant depuis le lac Vert un peu trop de marche (2 heures aller-retour) sans un intérêt flagrant. C'est plutôt en faisant un crochet depuis le chemin de descente du refuge du Maupas qu'à quelques occasions des groupes d'ados s'y sont rendus.
Le lac bleu, groupe des ados en juillet 1984.
Le refuge du Maupas, le lac d'Enfer
Ce refuge gardé était et reste un des plus petit des Pyrénées. Perché à 2430 mètres d'altitude, il permet essentiellement l'accès à l'âpre et minéral vallon des Crabioules et à son "3000" le plus couru, le pic de Maupas.
Juillet 1987, les ados au refuge du Maupas.
La randonnée est longue, de près de 1300 mètres de dénivelée et donc 4 heures de marche sans compter les arrêts. On y accède soit en passant par le lac vert puis en s'engageant vers l'ouest dans le décor âpre et minéral du cirque des Crabioules, soit par un interminable sentier sur le flanc de la Tusse de Pratlong. Consulter par exemple ce topo-guide qui reprend en détail la montée jusqu'au refuge. Les deux parcours étaient fréquentés, souvent l'un pris à l'aller, l'autre au retour.
A proximité du refuge, on découvre le petit lac d'Enfer et au dessus un chaos d'énormes blocs de granit. Il était fréquent le second jour en matinée avec les plus motivés des ados de faire l'ascension de la Tusse de Maupas (2904 m.). Pousser la rando jusqu'au pic de Maupas (3110 m.) a peut être été fait par quelques uns ?
22 Juillet 1987, groupe des ados. Chaos de blocs de granite à proximité du refuge du Maupas.
A quelques rares occasions, un crochet depuis le chemin de descente a été fait pour aller visiter le lac Bleu.
La Tusse de Maupas
Antécime sur l'arête Nord-est du pic Maupas, la Tusse se hisse à 2900 mètres d'altitude. Son ascension était proposée aux plus motivés et bien équipés dans les groupes d'ados, après une nuit au refuge du Maupas. Le cheminement, hors sentiers mais cairné, nécessite de connaitre déjà le lieux. Les conditions d'enneigement des années 80 pouvaient nécessiter de faire un minimum attention.
Le pic de Maupas
Culminant à 3109 mètres, c'est le sommet dominant de la vallée du Lys. Nous n'avons pas la certitude qu'il ait été gravi lors des séjours d'été, peut être tout au plus par quelques animateurs et ados souhaitant poursuivre au delà de la Tusse de Maupas. L'ascension n'est pas très difficile ni longue mais relève de la haute montagne : névé, blocs rocheux, et un passage (le "mauvais pas") nécessitant une très courte escalade facile. L'arête finale relève de l'escalade élémentaire, mais est un peu aérienne.
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C'est une randonnée facile, sur un large chemin forestier, qui n'a été "découverte" que dans la seconde partie des années 80 par les groupes des séjours d'été. Elle n'a été réalisée que rarement, essentiellement lors des séjours d'août.
Le col de Barèges (1749 mètres d'altitude) est situé sur la ligne frontalière entre vallée de Luchon et Val d'Aran (Bossost). On y accède depuis le col du Portillon, sur la route rejoignant les deux vallées. Il était commode de se faire conduire en car jusqu'au col du Portillon en matinée pour pique-niquer au col de Barèges après une heure et demi de marche.
Le départ se fait depuis le versant espagnol du col du Portillon et l'on suit une agréable piste forestière, fraîche et ombragée. La dénivelée totale est de 380 mètres pour environ 2 heures de marche : les groupes des plus jeunes (8/9 ans) pouvaient y monter sans trop de peine. Le col est un très large pâturage qui offre une belle vue panoramique sur les sommets du Venasque et - en arrière plan - le massif de l'Aneto.
6 août 1988, grandes gentianes au col de Barèges. En arrière plan (de gauche à droite) : pics de Boum, Maupas, Crabioules, Lézat, Quayrat, tusse de Montarqué.
Le groupe des ados au col de Barèges, 6 août 1988.
Le Tuc du Plan de la Serre (1977 m.), le sommet qui remonte du col en pente douve vers l'ouest, a été gravi plusieurs fois pour prolonger la randonnée.
Remarque : les noms sont un peu trompeurs. Le col de Barèges n'a rien à voir avec le village et la station de ski du même nom, situés entre Luz Saint Sauveur et le col du Tourmalet. Le col du Portillon n'a rien à voir non plus avec le lac et le pic du Portillon, proches mais au dessus de la vallée d'Oô.
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Ce haut sommet frontalier culmine entre Ariège et Val d'Aran à 2750 mètres. Il a été gravi plusieurs fois pendant les séjours d'été, uniquement par des groupes d'ados. En effet, sur une journée, c'est une ascension de plus de 1200 mètres de dénivelée. Il est possible - des contributions sont bienvenues - que cette randonnée se soit faite après une nuitée dans un refuge-gite à Montgarri (proche de la station de ski de Baqueira).
L'accès au point de départ de la marche se fait depuis le Pla de Beret, à la station de Baqueira. Il faut environ une heure de trajet en car depuis la colonie pour s'y rendre. Si l'on débute à une altitude de 1880 mètres, il y a toutefois plusieurs montées et descentes qui permettent de bien fatiguer les jambes.
C'est un des sommets majeurs de la crête frontière, de son sommet on découvre en premier lieu son versant nord, très raide et encaissé, qui fait froid dans le dos : pas facile depuis l'Ariège d'en faire l'ascension ! La vue est très étendue et surtout différente de celle dont nous avons l'habitude dans le Luchonnais. On découvre ainsi notamment le Mont Valier et le massif des Encantats.
Un topo-guide https://www.camptocamp.org/routes/487610/fr/mail-de-bulard-par-l-arriu-deth-horcalh-versant-s- reprend cette ascension, bien connue depuis le versant espagnol.
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C'est LE sommet emblématique de la colo, le pic qui domine la vallée de la Garonne au dessus de Saint Béat, le trophée à ramener du séjour. Son altitude est modeste, mais il y a tout de même 1150 mètres de dénivelée pour y parvenir, soit environ 3h15 de montée sans compter les arrêts. Le sommet du massif est formé des deux pointes : le Saillant, (1756 mètres, qui porte une grande croix de fer) et le Gar (1785 mètres). Si le Saillant n'est pas le plus élevé, de peu donc, il forme un promontoire rocheux vers la vallée qui attire tous les regards. Sa croix sommitale, est visible de toute la vallée. En acier, elle fait 3 à 4 mètres de hauteur.
Le Saillant vu de la colo (28 juillet 1984).
Il y a plusieurs parcours pour le gravir, notamment depuis le village de Bezins-Garraux avec retour par le même chemin, en boucle via le col de Caube, depuis le village de Boutx aller-retour, ou en traversée d'un village à l'autre. Dans tous les cas c'est une randonnée de bon niveau sur une journée pour laquelle il faut compter 6 heures de marche et un peu plus de 1100 mètres de dénivelée. Après un peu d'entrainement, l'ascension était proposée aux groupes à partir de l'age de 11 ou 12 ans.
Le pique-nique et les affaires personnelles étaient préparés la veille, le réveil fixé à six heures du matin. Un bref coup d'œil sur le sommet permettait de jauger de la météo. Il arrivait de renoncer. Le gardien de la colo, Raymond Capdeville, était régulièrement sollicité pour son avis sur la météo. Il était souvent juste, mais ses aphorismes sont resté célèbres. Affirmant la veille "Nuage sur le Saillant - beau temps" il arriva qu'après une ascension bien arrosée il remarque "je vous l'avais bien dit : nuages sur le Saillant - mauvais temps !".
Après le petit déjeuner, bien silencieux, le car nous amenait au point de départ choisi, Bezins-Garraux ou Boutx. L'ascension est variée, alternant forêt et passages rocheux faciles. La fin, une prairie en pente raide, a toujours laissé les moins bons souvenirs : par beau temps elle est en plein soleil et donc interminable. Par temps de brouillard on craint de s'y égarer, ce qui est arriva à plusieurs reprises.
La halte-déjeuner se faisait toujours au pied de la croix sommitale du pic Saillant. La croix comportait de nombreux noms ou messages gravés qui restaient pendant plusieurs années jusqu'à ce qu'une nouvelle couche de peinture la rafraichisse. Certains profitaient de cette pause pour aller en quinze minutes au pic du Gar. D'autres échangeaient parfois avec la colo, dans la vallée, des signaux lumineux grâce à de petits miroirs. Cela fonctionnait très bien : à la colo nous prélevions un miroir des sanitaires pour adresser de puissants éclairs en direction du groupe au sommet.
25 août 2020, au sommet.
Le chemin de descente variait, par le même trajet ou en boucle par le col de Caube. Il est arrivé pour les ados de descendre par ce col, de continuer vers le village de Boutx et de terminer à pieds jusqu'à la colo !
De nombreux topo-guides sont en ligne et tracent précisément l'ascension du Saillant, notamment https://www.topopyrenees.com/randonnee-pic-du-gar-1785m-et-saillant-1756m/ superbement illustré en photos, ou alors http://www.rando-marche.fr/_3817_125_randonnees-pic-du-gar-et-pic-saillant