C'est LE sommet emblématique de la colo, le pic qui domine la vallée de la Garonne au dessus de Saint Béat, le trophée à ramener du séjour. Son altitude est modeste, mais il y a tout de même 1150 mètres de dénivelée pour y parvenir, soit environ 3h15 de montée sans compter les arrêts. Le sommet du massif est formé des deux pointes : le Saillant, (1756 mètres, qui porte une grande croix de fer) et le Gar (1785 mètres). Si le Saillant n'est pas le plus élevé, de peu donc, il forme un promontoire rocheux vers la vallée qui attire tous les regards. Sa croix sommitale, est visible de toute la vallée. En acier, elle fait 3 à 4 mètres de hauteur.
Le Saillant vu de la colo (28 juillet 1984).
Il y a plusieurs parcours pour le gravir, notamment depuis le village de Bezins-Garraux avec retour par le même chemin, en boucle via le col de Caube, depuis le village de Boutx aller-retour, ou en traversée d'un village à l'autre. Dans tous les cas c'est une randonnée de bon niveau sur une journée pour laquelle il faut compter 6 heures de marche et un peu plus de 1100 mètres de dénivelée. Après un peu d'entrainement, l'ascension était proposée aux groupes à partir de l'age de 11 ou 12 ans.
Le pique-nique et les affaires personnelles étaient préparés la veille, le réveil fixé à six heures du matin. Un bref coup d'œil sur le sommet permettait de jauger de la météo. Il arrivait de renoncer. Le gardien de la colo, Raymond Capdeville, était régulièrement sollicité pour son avis sur la météo. Il était souvent juste, mais ses aphorismes sont resté célèbres. Affirmant la veille "Nuage sur le Saillant - beau temps" il arriva qu'après une ascension bien arrosée il remarque "je vous l'avais bien dit : nuages sur le Saillant - mauvais temps !".
Après le petit déjeuner, bien silencieux, le car nous amenait au point de départ choisi, Bezins-Garraux ou Boutx. L'ascension est variée, alternant forêt et passages rocheux faciles. La fin, une prairie en pente raide, a toujours laissé les moins bons souvenirs : par beau temps elle est en plein soleil et donc interminable. Par temps de brouillard on craint de s'y égarer, ce qui est arriva à plusieurs reprises.
La halte-déjeuner se faisait toujours au pied de la croix sommitale du pic Saillant. La croix comportait de nombreux noms ou messages gravés qui restaient pendant plusieurs années jusqu'à ce qu'une nouvelle couche de peinture la rafraichisse. Certains profitaient de cette pause pour aller en quinze minutes au pic du Gar. D'autres échangeaient parfois avec la colo, dans la vallée, des signaux lumineux grâce à de petits miroirs. Cela fonctionnait très bien : à la colo nous prélevions un miroir des sanitaires pour adresser de puissants éclairs en direction du groupe au sommet.
25 août 2020, au sommet.
Le chemin de descente variait, par le même trajet ou en boucle par le col de Caube. Il est arrivé pour les ados de descendre par ce col, de continuer vers le village de Boutx et de terminer à pieds jusqu'à la colo !
De nombreux topo-guides sont en ligne et tracent précisément l'ascension du Saillant, notamment https://www.topopyrenees.com/randonnee-pic-du-gar-1785m-et-saillant-1756m/ superbement illustré en photos, ou alors http://www.rando-marche.fr/_3817_125_randonnees-pic-du-gar-et-pic-saillant