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Le torrent.
A proximité immédiate de la colo, le lieu le plus fréquenté de tous les temps fut ans doute "le torrent". Il était facilement accessible à tous les groupes d'ages en une quinzaine de minutes à pieds. Depuis le haut du pré des ados à la colo, nous empruntions le chemin rejoignant la route d'accès aux dernières granges et maisons avant le flanc de montagne. Un court sentier muletier encadré par deux haut murets de pierres sèches rejoignait enfin le lit du torrent. Le traversant à gué, il continuait ensuite jusqu'à Arlos. On trouvait ici un agréable lieu de construction de barrages et jeux d'eau en tous genres dans un bel endroit frais et ombragé. Quelques intrépides tentaient régulièrement d'en remonter le cours pour l'explorer, mais il n'y avait pas de chemin. C'était glissant, pentu et sans grand intérêt finalement. Les jeux de pistes organisés lors des grandes fêtes passaient souvent par cet endroit, connu de tous.

"Notre" torrent n'a en fait jamais été nommé par son vrai nom, le "Rieu sec". Ce patronyme laisse penser à un petit ruisseau au modeste débit : nous l'avons en effet connu quelques fois à sec. Si son bassin versant est donc tout petit, il est par contre très raide, les eaux dévalant un vallon encaissé descendant de 1710 m. à 600 m. avec une pente de 50%. Cela explique l'importance du cône de déjection et les crues torrentielles qu'il pouvait occasionner, notamment le 8 juillet 1977, juste avant l'arrivée du séjour de juillet à la colo.
Les inondations du 8 juillet 1977 ont été catastrophiques sur tout le bassin de la Garonne. Ici à Auch, le 11 juillet lors du trajet pour aller à la colo. Plus d'informations sur cette crue dans l'article du journal "La Dépèche".

En juillet 1983 pour en limiter les débordements, débute ainsi la construction d'un barrage en béton, précisément à l'endroit où nous allions jouer. Canalisé, relié et traversé par une piste d'accès, le torrent perdit dès lors beaucoup de son intérêt.
Les travaux de barrage au torrent, 11/07/1984.

La prairie.
Juste à côté du torrent, une prairie ("la prairie") permettait les jeux usuels de l'après midi : construction de cabanes, ballon prisonnier, etc .. Elle appartenait sans doute à une des granges mitoyennes, mais nous devions avoir le droit d'y pénétrer, en tout cas cela ne nous a jamais été contesté. Au début des années 1970, on y plantait même les tentes ! Cela permettait aux groupes des plus jeunes de vivre aussi l'aventure d'une nuit dans la montagne. Le ravitaillement pour le dîner était facilement acheminé, une voiture pouvant approcher à quelques centaines de mètres de la prairie.
11 juillet 1984, jeux à la prairie.

- Détails
Destination indispensable lors de tous les séjours ! Ce village d'environ 800 habitants dans les années 80 (1200 de nos jours) est le premier d'importance que l'on rencontre en Espagne sur la vallée de la Garonne. Il est situé à 20 kilomètres de saint Béat.
L'entrée de ville - Photo : article de wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Boss%C3%B2st

Et la même entrée de ville, sur une carte postale des années 1980.

C'était une petite expédition que d'y aller, du moins jusqu'en 1986 (entrée de l'Espagne dans la communauté Européenne). Tout d'abord il fallait rassembler les cartes d'identité de tout le groupe et remplir le manifeste permettant ce passage à l'étranger. Le petit car était mobilisé, consigne était passée de se tenir calmes pour ne pas perturber le franchissement de la frontière et éveiller le zèle de la "Guardia Civil" espagnole !

Quand toute la journée était réservée à la sortie en Espagne, il n'était pas rare de faire une étape pique-nique au village de Canejan avant de poursuivre à Bossòst.
Sur place, eh bien l'exotisme était présent : partout des commerces aux rayons surchargés de pipas salées, d'alcools en tous genres, de breloques ou d'objets-souvenirs "typiques" à ramener absolument. Il y avait foule de Français, les bras encombrés des cartons de bouteilles de Ricard et de Moscatel, souvent calées avec les cartouches de cigarettes..
Le jeu au retour était de ne pas se faire contrôler par la douane Française quand les achats avaient été excessifs. C'était en fait presque toujours le cas pour les groupes d'enfants y ayant passé l'après midi : les quelques bouteilles achetées pour leurs parents dépassaient allègrement le quota autorisé .. aux seuls adultes. Heureusement, le petit car avait aussi pas mal de rangements discrets : les sièges montés sur des caissons en contreplaqué autour de l'allée centrale permettaient quelques adroites dissimulations..
Google Street View, 2018 - rue principale.
Bossòst était également souvent choisie comme destination par les personnels et moniteurs pour y passer une bonne journée de congés. Programme simple mais agréable : bars, restaurant, glacier et emplettes. Quelques boutiques comme la "super cave Rubio" ou le restaurant "Suleil" avaient les faveurs de l'équipe de direction et d'intendance (Michel Robert, Maurice Mouret). Moscatel ou Malaga s'y achetaient au litre après une nécessaire dégustation pour en choisir le meilleur tonneau. La liqueur de fraise des bois, un incontournable chez les animateurs du séjour d'août en fin des années 80, début 90, s'achetait également au tonneau !. La "Supercave Rubio" existe toujours, le commerce ayant été repris par les enfants du propriétaire de l'époque.
A l'entrée de la ville, la petite impasse avec la "Supercave Rubio" (Photo @CM).

Les animateurs en congés avaient de plus la liste des cigarettes à acheter pour d'autres et ne manquaient pas d'ajouter quelques bouteilles à l'usage des fins de soirées clandestines (
voir dans l'article sur la vie de l'équipe).
La rue principale n'a pas trop changé en une trentaine d'années, on y vend toujours les mêmes choses .. alcools, cigarettes, vêtements, souvenirs "typiquement espagnols".. La ville s'est nettement agrandie, le centre historique a été joliment restauré sans atteindre le raffinement de la capitale du Val d'Aran, Vielha. Ci dessous quelques images d'un passage à Bossòst en mai 2022 !
- Détails
Tous les lacs et sommets ne sont pas accessibles en une seule journée. Pour certains, on ne peut partir assez tôt qu'en étant sur place, au point de départ. Dans tous les cas, le plus grand plaisir était de passer une nuit sous la tente, dans les conditions un peu plus "rustiques" du camping. Bien évidemment, il ne s'agissait pas de bivouac en haute montagne avec de petites tentes, mais plutôt de camping pour tout un groupe au fond de vallées accessibles par la route. La colonie était équipe de tentes "canadiennes" offrant chacune 6 ou 8 couchages ou de la place pour le stockage et la cuisine.
Deux sites principaux ont été utilisés pendant les séjours d'été : la vallée du Lys et les Granges d'Astau. Les groupes n'y passaient en général qu'une nuit et se succédaient, à charge au premier de monter les tentes, au dernier de tout remballer. A part ces deux emplacements réguliers, nous n'avons trouvé que deux autres occasions ponctuelles où le groupe d'ados s'est installé en campement : à Geu (entre Lourdes et Argelès-Gazost) et au lac d'Aubert (pour l'ascension du pic de Néouvielle).
Camping à la vallée du Lys.
La vallée du Lys se trouve au sud de Bagnères de Luchon, sur la route en direction de la station de ski de Superbagnères. Nous avions environ une heure de trajet en car depuis la colonie pour nous y rendre.
Quelques granges et une auberge - les Délices du Lys - se tapissent près du fond du vallon qui forme un petit cirque. Plusieurs cascades, notamment celle du coeur et la célèbre cascade d'Enfer, dévalent sur les parois rocheuses abruptes. Au pied de ces falaises, une centrale hydroélectrique turbine les eaux issues des lacs d'altitude jusqu'au lac du Portillon (à l'Ouest) par un complexe réseau de galeries et de conduites forcées (voir réseau hydraulique EDF).
Notre campement était installé en bordure du torrent, non loin de l'auberge, dont nous obtenions l'autorisation de nous installer. L'emplacement était très agréable : proche de la route, du torrent, d'un petit bosquet permettant d'avoir de l'ombre et des départs des randonnées.
21 juillet 1984, notre campement.

20 juillet 1983, le groupe des moyens.



21 juillet 1984, la cuisine se prépare.

En 2013, l'auberge a été emportée par une avalanche et trois mois plus tard une crue exceptionnelle bouleversait le lit du torrent. En 2021 la vallée du Lys a retrouvé son aspect des années "de colo". L'auberge, rebâtie, n'est plus exactement au même endroit.
L'auberge, juillet 1983.

Voir aussi l'article Randonnées depuis la Vallée du Lys
Camping aux Granges d'Astau.
Le val d'Astau est accessible par la route depuis le village d'Oô, au dessus de Bagnères de Luchon en prenant la direction du Col de Peyresourde. Le trajet en petit car était d'environ une heure.
Au bout de ce vallon, au delà des dernières granges à 1140 mètres d'altitude, s'ouvre l'accès à la partie la plus élevée du Luchonnais. Le terrain de jeu est vaste : on y a donc campé, passé des nuits aux refuges d'Espingo et du Portillon, grimpé jusqu'aux lacs d'Oô, Espingo, Saussat, du Portillon et Glacé, gravi la Tusse de Montarqué et même le Cap du Seil de la Baque Occidental..
Non loin du terminus de la route, c'est proche du torrent que nous installions notre campement. Nous devions probablement l'autorisation de nous y installer à la grange-buvette qui possédait ce bout de terrain ?
L'endroit a été délaissé dès le début des années 1980 au profit de la vallée du Lys : il n'y avait aucun endroit à l'ombre et nous étions dans une zone de pacage de chevaux et ceux - ci finissaient par se prendre les sabots dans les cordages des tentes et les abimer. Depuis ce site, les randonnées étaient nombreuses et adaptées à tous les groupes d'ages : lacs d'Oô, Espingo, Saussat, Portillon, Glacé, etc ..
Voir aussi l'article Randonnées depuis les Granges d'Astau
Les feux de camp.
Tant à la vallée du Lys qu'au Granges d'Astau, il était nécessaire d'allumer un feu dès l'arrivée du soir. En effet, point d'éclairage public à proximité, il fallait bien éclairer l'espace de circulation entre les tentes. Ensuite, l'altitude et la proximité immédiate du torrent rendaient les nuits assez fraîches. Un bon feu et un blouson chaud étaient vite nécessaires dès la tombée de la nuit. Enfin, la proximité des vaches ou des chevaux favorisaient la prolifération de moustiques que la chaleur du feu éloignait un peu (en tout cas on y croyait..).
Après une journée de pluie, certains tentaient de faire sécher chaussures et chaussettes. Pas évident. La chaleur trop variable obligeait à une surveillance soutenue et il y eu de la chaussette brulée de temps en temps !
Camping à la prairie entre la colo et Saint Béat.
A proximité immédiate de la colo, les lieux les plus fréquentés de tous les temps sont sans doute "le torrent" et sa prairie attenante. Rapidement accessible à pieds, cette prairie permettait les jeux usuels de l'après midi : construction de cabanes, ballon prisonnier, etc ..
Au début des années 1970, on y plantait les tentes ! Cela permettait aux groupes des plus jeunes de vivre aussi l'aventure d'une nuit dans la montagne. Le ravitaillement pour le dîner était facilement acheminé, une voiture pouvant approcher à quelques centaines de mètres de la prairie.
Voir aussi l'article complet
sur le torrent et cette prairie attenante.
11 juillet 1984, jeux à la prairie.

Camping à Geu.
Cela s'est fait une fois pour le groupe des ados en juillet 1980. Nous sommes très loin de Saint Béat, près de Lourdes, à trois heures de route dans le petit car de l'époque. C'est un échange avec une autre colonie de vacances, paroissiale sans doute car dirigée par un prêtre, qui fournit cette opportunité. Le groupe des ados s'y est installé sous tente pour deux ou trois jours. Des activités communes ont été réalisées, veillées, jeux et aussi randonnées. C'est à cette unique occasion qu'un groupe de notre colonie est allé découvrir Gavarnie et remonter jusqu'au pied de sa fameuse grande cascade.
Camping au lac d'Aubert.
Nous trouvons une unique incursion en campement dans le massif du Néouvielle, par les ados de juillet 1984. Peu de choses à dire, ce fut une Berezina .. A peine installés, de fortes précipitations continues ôtèrent tout espoir de randonnée, inondant les tentes et trempant vêtements et couchages. Retour précipité à la colo sans y passer la nuit .. Il y en eut peut être d'autres, y compris dans les années 90. Comme nous sommes dans un parc national, le bivouac est réglementé et ne peut se faire qu'à un emplacement bien défini, en l'occurrence juste à côté du barrage du lac d'Aubert.
Voir aussi l'article Pic de Néouvielle
Le lac d'Aubert, vu depuis la zone de Bivouac.

La zone de bivouac.

Camping vers Saint Bertrand de Comminges, Labroquère.
Nos informations ne sont pas complètes. Un témoignage nous indique que dans les années 80 un campement était fait dans cette zone géographique pour faire découvrir le camping aux groupes d'enfants plutôt jeunes. En attente de plus de précisions !
- Détails
Les films de l'époque ..
Les activités des séjours, tant d'été que d'hiver, on été régulièrement filmées. Dans les années 70 cela a dû commencer par des films en noir et blanc, au format "super 8" pour passer ensuite sur pellicules couleur et, en fin des années 1980, en arriver aux vidéo sur camescopes "VHF". L'enregistrement du son est d'ailleurs arrivé avec ce format, les pellicules super 8 usuelles ne le permettaient pas.

L'initiative peut sembler naturelle de nos jours, où il est facile pour tous d'utiliser son téléphone pour prendre une vidéo du moindre moment, aussi insignifiant soit-il. Il y a une quarantaine d'années ce n'était pas aussi simple. Il fallait être un peu aguerri pour maîtriser la prise de vue, la lumière, le matériel. La pellicule coûtait cher et ne permettait de "tourner" qu'un peu moins de trois minutes de film. Il fallait se préparer, repérer, apporter parfois de l'éclairage, voire composer une scène pour filmer des activités de la colo. Suivait ensuite le montage : les bandes de pellicules d'une quinzaine de mètres étaient sommairement coupées et collées pour composer des séquences. Une bande - son, de musique instrumentale, était réalisée séparément sur cassette audio : la bande magnétique était lancée au démarrage du projecteur du film.7
Le projecteur, ça ressemblait à ça ..

Avec l'arrivée du VHS, le "bricolage" se faisait avec deux magnétoscopes dont un servait à enregistrer le montage final. Le son pris Enfin, au début des années 90, la numérisation des bandes magnétiques permirent les premiers montages sur un ordinateur, le film étant ensuite retranscrit sur bande VHS. Les dernières années de colo (jusqu'en 2003) ont sans doute permis des vidéos sous de nouveaux formats de cassettes DV, mini DV, peut être même numériques.
Des films, mais aussi des diapositives.
Beaucoup de photos, des diapositives en fait, étaient également prises lors des activités ou des sorties. Elles complétaient bien les films, l'image était de belle qualité.

Les "cinéastes".
Dans les années 70 et 80, ce sont essentiellement Michel Robert et Maurice Mouret (voir l'article sur
les personnages marquants) qui prenaient soin de réaliser les films des activités ou de prendre des photos sur diapositives. La caméra étaient parfois transmise aux animateurs pour filmer les sorties, les randonnées.
14 juillet 1987, tournage sur les jeux olympiques de Saint Béat ..

25 juillet 1987, Michel Robert en tournage lors de la veillée au chalet.

La soirée des films
Environ 1 mois après la rentrée des classes, les familles des deux séjours d'été étaient invitées à la soirée des films. Une occasion pour les amis de se retrouver et pour les parents de découvrir ce que furent les deux ou trois semaines à Saint Béat. Les animateurs, les ados, se retrouvaient aussi, parfois pour tout un week-end ou au moins pour une journée et une nuit de fête. Si les deux séjours étaient sans doute réunis jusqu'au début des années 1980, l'augmentation de l'effectif conduisit ensuite à faire deux soirées séparées.
Nous n'avons pas d'indications sur des soirées consacrées aux films des séjours de ski ..
Que sont devenus ces films ?
C'est une question qui se pose encore régulièrement ! Depuis la fin de la colo, de sa revente, ils ont disparu. Entreposés très longtemps au presbytère de Bergerac par Michel Robert, leur trace se perd dès le milieu des années 2000. Plusieurs personnes, anciens animateurs, colons ou ados l'ont sollicité alors qu'il était toujours au presbytère et il ne put qu'indiquer que lors d'un déplacement ou rangement ils avaient disparu. Selon d'autres avis, ils auraient simplement été jetés par mégarde voire détruits lors d'un début d'incendie (peu probable..). Les diapositives étaient stockées avec les films, elles ont tout autant disparu. L'ensemble faisait un beau volume, d'environ de 20 à 40 boites de chaussures.
Si pour les films sur pellicule il n'y a probablement jamais eu de copie des originaux, les vidéos VHS ont bien dû être dupliquées.. Espérons que quelques copies ressortent un jour, nous sommes prêts à les mettre en ligne !
Notre avis : ils sont bien quelque part et n'ont pas été jetés. Personne ne jette ou détruit autant de boites de vieilles photos, d'anciennes pellicules ! Ils sont à l'abri dans un grenier, un placard et n'ont pas bougé depuis des années. On y croit !?
Que toute personne qui aurait des informations nous contacte