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Départs.
Ah ! les grands départs des séjours d'été .. toute une aventure pour ceux qui allaient quitter leurs parents pour la première fois, mais aussi pour ceux qui n'étaient pas à leur premier séjour et s'y préparaient déjà depuis des semaines. Et pour les parents c'était aussi toute une préparation. Les séjours de ski, plus courts et donc thématiques, ne prenaient pas la même importance.
Rappelons nous d'abord que nous étions dans une autre époque, sans internet, web et téléphone mobile : partir pour 2 ou 3 semaines était une vraie coupure pour les familles.
Les préparatifs des familles.
Une fois l'inscription faite, les familles recevaient quelques feuilles polycopiées avec les informations essentielles : une fiche médicale à remplir, un récapitulatif du déroulement du séjour et surtout la liste du trousseau à constituer. La plupart des participants aux séjours venaient de Bergerac et de ses environs immédiats, mais s'ajoutaient souvent amis, cousins et cousines d'un peu partout en France et même quelques jeunes espagnols du val d'Aran. Ceux-ci rejoignaient directement Saint Béat sans passer par Bergerac, bien évidemment.
Parmi les incontournables à mettre dans la valise, il y avait évidemment la casquette ou le bob, le K-way (très 70's..) et de bonnes chaussures pour la montagne. Les vêtements réclamaient un peu de travail, car il fallait les marquer. Avant la généralisation de stylos à encre indélébile on faisait réaliser du ruban brodé avec le nom de famille qu'il fallait ensuite coudre sur chaque pièce de vêtement.. Un sac à dos, une gourde, un sac de couchage, une trousse de toilette, un nécessaire pour faire du courrier et un peu d'argent de poche faisaient aussi partie du voyage.
Une rencontre avec les familles était organisée quelques jours avant le départ, à l'école de la Miséricorde ou au presbytère de Bergerac. Venaient surtout ceux qui participaient au séjour pour la première fois. Les animateurs faisaient souvent leur réunion ou séminaire de préparation, ce qui donnait l'occasion de rencontrer les familles et enfants une première fois avant le départ.
Les préparatifs des équipes d'animateurs.
On parle de nos jours d'animateurs, mais "moniteurs" était plutôt d'usage à la colonie. L'équipe était constituée très tôt par cooptation ou par connaissance notamment de jeunes adultes impliquées dans la vie paroissiale ou d'anciens ados de la colonie. Dès le printemps, une invitation pour une journée ou week-end de préparation du séjour était adressée. Jusqu'au début des années 1980, cette grande réunion de préparation se faisait même conjointement avec les animateurs des deux séjours d'été : une des rares occasions de se connaître, finalement.
Les séminaires préparatoires se sont déroulés suivant les années hors de Bergerac, à Montagnac la Crempse, à la "sabotière" (près de Saint Jean d'Eyraud), ou plus classiquement à Bergerac même, à l'école de la Miséricorde ou au presbytère. Les groupes d'enfants et d'animateurs y étaient constitués, ainsi qu'un planning prévisionnel des activités. Les ateliers créatifs étaient décidés en fonction des compétences des uns et des autres. Quand la réunion était à Bergerac, elle se faisait le même jour que la rencontre avec les familles avant le départ : une occasion pour se mettre "dans le bain" et d'avoir un premier contact avec quelques uns des enfants du séjour.
Le départ de Bergerac et le trajet aller.
Le départ des séjours d'été se faisait autour du 10 juillet et du 1er août. Le rendez vous était donné pour 6h30 du matin, la prudence conseillant de ne pas être en retard car le départ des bus se faisait à 7 heures. Au début des années 70, c'est sur la place de l'église de Bergerac que départs (et retours) se faisaient.
Juillet 1972, le départ de la place de l'église. Le grand bâtiment est celui des "Nouvelles galeries".

Le quai Salvette, en bordure de la Dordogne, s'avéra ensuite plus pratique quand les effectifs augmentèrent.
Les arrivants, enfants et parents, encombrés de valises et sacs étaient accueillis par le directeur ou la directrice du séjour, heureux de voir leur liste de pointage se compéter. Les bagages étaient chargés en suivant dans les soutes des deux cars par les chauffeurs de l'entreprise Chavaroche (qui n'existe plus de nos jours).

Dès le milieu des années 80, le petit car de la colo était également mobilisé pour transporter le groupe d'ados. Chargé comme une mule avec les bagages du groupe sur la galerie du toit, il tenait malgré tout vaillamment les 270 kilomètres du trajet.
10 juillet 1982, départ sur le quai Salvette

Le départ de Juillet 1986.

A l'approche du moment de partir, les animateurs faisaient embarquer les colons et en profitaient pour re-pointer la liste ceux de leur groupe. Il ne s'est pas passé une année sans quelques arrivants de dernière minute. Si les plus grands affrontaient crânement voire avec détachement la séparation de leurs parents, les plus jeunes (âgés de 7 ans) avaient plus de mal. Les crises de larmes débutaient à la mise en route des moteurs, s'amplifiaient dès que les cars s'ébranlaient, atteignaient leur paroxysme après le premier angle de rue masquant la vue de l'attroupement des familles. En quelques kilomètres c'était terminé, l'inéluctable séparation pour l'inconnu et pour longtemps finissait par s'imposer ..
Le parcours routier est resté toujours le même, passant par Villeneuve sur Lot, Agen, Lectoure, Auch, Montréjeau. Une brève pause était faite à Auch. A noter qu'il était fréquent d'embarquer au passage dans une des villes du trajet quelques colons et ados supplémentaires : tout le monde n'était pas de Bergerac et cela rendait bien service à plusieurs familles !

L'arrivée et l'installation.
Après environ cinq heures de trajet, nous prenions enfin pied pour deux ou trois semaines à la montagne. En général il faisait plutôt beau temps : tout le monde prenait son pique-nique pour déjeuner dans l'herbe à l'ombre des frênes bordant le terrain de foot. Pendant ce temps, quelques animateurs, aidés des chauffeurs des cars, débarquaient les bagages que les colons récupèreraient après déjeuner. Les animateurs rassemblaient déjà leur groupe et faisaient un peu plus connaissance avec chacun. Les ados, plus indépendants, étaient déjà entre eux.
En cas de mauvais temps, repli général dans le réfectoire pour un drôle de pique-nique .. à table.
11 juillet 1984, pique-nique d'arrivée.

Suivait l'installation dans les dortoirs ou marabouts, pas toujours simple pour que chacun trouve une place qui lui convienne. Dans les dortoirs avec les plus jeunes, les animateurs vérifiaient la liste de vêtements et aidaient au rangement des affaires dans les placards ainsi qu'à faire les lits. Dans les marabouts c'était plus rapide, la valise de vêtements restant simplement glissée sous le lit. Le séjour était lancé !
11 juillet 1984, installation dans les dortoirs.

Retours.
Les préparatifs de retour de la colo
La fin du séjour se préparait dès la veille avec un grand rangement et nettoyage général. Dans les dortoirs, les valises étaient préparées, les plus jeunes aidés à se choisir une tenue propre et à rassembler leurs affaires. Pour les marabouts il y avait plus de travail. Plus exposés et humides que le bâti en dur, ils étaient vidés : les lits et les affaires sortis (si il ne pleuvait pas) permettaient de bien nettoyer et à chacun de rassembler ses affaires. Les animateurs rangeaient également leur salle ainsi que le chalet.
Le jour du départ.
Le jour du départ du séjour de juillet, après petit déjeuner et toilette, les lits étaient défaits, les valises bouclées et rassemblées près du parking d'arrivée des cars. Les marabouts, beaucoup plus sales car en extérieur, étaient vidés puis nettoyés avant de ré-intstaller les lits.
Le déjeuner était pris vers 11h30 avec un repas froid dans les réfectoires. Il n'y avait plus qu'à partir, l'ambiance était à la fête, le repas était très animé. Les cars arrivaient vers treize heures, débarquant le séjour d'août ou étant à vide en fin de saison.
Les ados suivaient le même programme, l'année 1981 fut toutefois particulière car leur départ eut lieu à six heures du matin avec le petit car pour une arrivée à Bergerac vers 12h30.
1er août 1983, nettoyage des dortoirs.

1er août 1983, les valises sont rassemblées

Juillet 1979 : le marabout des garçons ados vidé pour être nettoyé avant le départ.

A la fin du séjour d'août il y avait un peu plus de travail. Un grand "ratissage" de tout le terrain était fait pour ramasser tous les papiers ou saletés qui pouvaient trainer. Les lits et matelas des marabouts étaient transportés et stockés dans le chalet. Des bénévoles se chargeraient dans quelques jours du démontage des marabouts et de préparer l'hivernage.
21 août 1989, grand ratissage du terrain.

1er août 1983, en attendant le départ.

Les chauffeurs déjeunaient avant de reprendre la route, l'attente semblait interminable avant que ne soient chargées les bagages et que le départ soit donné peu après 14 heures.
1er août 1983, chargement des valises.


Le trajet de retour de la colo
Le parcours routier est le même qu'à l'aller, passant par Villeneuve sur Lot, Agen, Lectoure, Auch, Montréjeau. C'est à Lectoure que se faisait une bonne pause-goûter permettant même aux ados et animateurs de prendre un verre. L'ambiance montait ensuite crescendo dans les derniers kilomètres avant Bergerac où nous arrivions entre 19 et 20 heures.
1er août 1983, la pause-goûter à Lectoure.

La suite était très rapide, débarquement, retrouvailles des parents, récupération de la valise et derniers adieux .. en à peine une demi-heure les quais de la Dordogne retrouvaient leur calme, la vie reprenait simplement son cours. Passée la rentrée scolaire de septembre, une soirée des films ravivait les souvenirs en réunissant une dernière fois les participants du séjour.
1977, retour du séjour de juillet.

- Détails
Les grands jeux, organisés sur plusieurs heures pour toute la colonie, faisaient partie des animations incontournables des séjours d'été. En juillet, il y en avait toujours un lors de la journée de fête du 14 juillet et très souvent à l'occasion de la fin de séjour. En août également en fin de séjour. A quelques occasions il y en eut d'organisés uniquement pour les ados.
19 août 1990, grand jeu à la colo.

Si les animateurs des groupes d'enfants étaient mobilisés pour préparés ces jeux collectifs, les ados de juillet en fin des années 70, début 80, en furent même les organisateurs plusieurs fois, déchargeant l'équipe d'animation de cette tâche (ils préparaient également de grandes veillées collectives).
Quelques exemples de grands jeux réalisés :
- Jeux de piste, chasses au trésor, hors de la colo.
La veille ou au en matinée le parcours des différents groupes était balisé, amenant par exemple jusqu'au torrent (voir son emplacement dans cet article
) ou à Arlos. A chaque équipe une couleur était affectée, la piste à suivre étant balisée avec du papier crépon ou des fils de laine de la même teinte. Près des balises, régulièrement, des épreuves étaient à réaliser, répondre à des énigmes, se déguiser avec des matériaux naturels, trouver des objets, etc. L'équipe gagnante finissait son parcours rapidement, si ce n'est en premier, mais devait aussi obtenir le plus de points aux épreuves. Plusieurs jeux de piste enchainaient les énigmes amenant à trouver un trésor, par exemple le goûter de l'après midi !
14 août 1988, le goûter était au bout du jeu de piste..

- Les kermesses.
De nombreux stands étaient tenus par les animateurs, les colons étant amenés par petits groupe à participer aux épreuves qui y avaient été préparées. Dans le stands organisés, tir sur boites de conserves, pêche aux aux canards, tir de penalty, radio-crochet, loterie, tir à la corde ...
30 juillet 1983, la kermesse. La loterie

30 juillet 1983, la kermesse. Le stand de la sonorisation, où se déroulait le radio-crochet.

30 juillet 1983, la kermesse. Le stand de tir sur boites de conserves.

- Jeux et spectacles lors des "journées des parents"
Dans les années 70, il était de tradition d'inviter les parents à venir passer une journée à la colo pendant le séjour, le dimanche après une semaine de séjour (voir aussi l'article sur
"la journée des parents"). A cette occasion, des jeux mêlant parents et enfants étaient organisés dans l'après midi, ainsi que des présentations des réalisations faites lors des ateliers créatifs de la semaine. Certains ateliers, danse en particulier, proposaient de petits spectacles de démonstration. Cette journée disparut à l'approche des années 80 en raison des difficultés de logistique mais aussi de la coupure qu'elle provoquait dans les activités des groupes de colons, nécessairement mobilisés et présents.
Dimanche 16 juillet 1972, jeux avec les parents.

Dimanche 17 juillet 1977, spectacle de danses tahitiennes par le groupe des "petits/moyens".

- Les jeux olympiques.
C'était le thème d'ailleurs de la journée entière. Les colons concouraient par équipes aux épreuves sportives imaginées pour l'occasion.
14 juillet 1984, les jeux olympiques.

- La banque
- Intervilles
- Carera de cintas
- la peste ou la contamination
Pour ceux que cela intéresse, un très bon site web pour animateurs de colo propose et reprend nombre de ces classiques grands jeux : https://www.coin-des-animateurs.com/
- Détails
Le torrent et la prairie attenante.
A proximité immédiate de la colo, le lieu le plus fréquenté de tous les temps est sans doute "le torrent". Il était facilement accessible à tous les groupes d'ages en une quinzaine de minutes à pieds. Depuis le haut du pré des ados à la colo, nous empruntions le chemin rejoignant la route d'accès aux dernières granges et maisons avant le flanc de montagne. Un court sentier muletier encadré par deux haut murets de pierres sèches rejoignait enfin le lit du torrent. Le traversant à gué, il continuait ensuite jusqu'à Arlos. On trouvait ici un agréable lieu de construction de barrages et jeux d'eau en tous genres dans un bel endroit frais et ombragé. Quelques intrépides tentaient régulièrement d'en remonter le cours pour l'explorer, mais c'était glissant, pentu et sans grand intérêt finalement. Les jeux de pistes organisés lors des grandes fêtes passaient souvent par cet endroit, connu de tous.

"Notre" torrent n'a en fait jamais été nommé par son vrai nom, le "Rieu sec". Ce patronyme laisse penser à un petit ruisseau au modeste débit : nous l'avons en effet connu quelques fois à sec. Si son bassin versant est donc tout petit, il est par contre très raide, les eaux dévalant un vallon encaissé de 1710 m. à 600m. avec une pente de 50%. Cela explique l'importance du cône de déjection et les crues torrentielles qu'il pouvait occasionner, notamment le 8 juillet 1977, juste avant l'arrivée du séjour de juillet à la colo.
En juillet 1983 pour en limiter les débordements, débute ainsi la construction d'un barrage en béton, précisément à l'endroit où nous allions jouer. Canalisé, relié et traversé par une piste d'accès, le torrent perdit dès lors beaucoup de son intérêt.
Les travaux de barrage au torrent, 11/07/1984.

Juste à côté, une prairie ("la prairie") permettait les jeux usuels de l'après midi : construction de cabanes, ballon prisonnier, etc .. Elle appartenait sans doute à une des granges mitoyennes, mais nous devions avoir le droit d'y pénétrer, en tout cas cela ne nous a jamais été contesté. Au début des années 1970, on y plantait même les tentes ! Cela permettait aux groupes des plus jeunes de vivre aussi l'aventure d'une nuit dans la montagne. Le ravitaillement pour le dîner était facilement acheminé, une voiture pouvant approcher à quelques centaines de mètres de la prairie.
11 juillet 1984, jeux à la prairie.
La cascade d'Arlos.
Située en direction de l'Espagne à 30 minutes de marche de la colonie, la cascade est au pied du torrent de Labach. Celui-ci forme une agréable chute d'eau de 5 à 6 mètres dans une étroiture du ravin. Un bon lieu de goûters au frais après une courte marche d'un peu plus d'une demi-heure. Au moins une fois, le groupe des ados y dîna, histoire de passer une soirée différente et d'en revenir à la nuit à la lampe de poche.
Le torrent de Labach apparait dans plusieurs sites web décrivant les parcours de canyoning.
La cascade d'Arlos - 16/07/1982.

La cabane d'Artiguessans.
Depuis la cascade d'Arlos, le sentier pavé, raide et glissant, continue vers le Sud en direction des crêtes du Pic Burat. Après environ 1h15 de marche on débouche sur une prairie en pente, d'herbe et de fougères. La cabane d'Artiguessans y offre un abri rustique mais bucolique. Il n'était pas rare qu'un groupe de la colo y passe une nuit, certes inconfortable. Donnée pour 6 personnes, on y est bien rentrés au double.. Le sol était en terre battue, heureusement les fougères de la clairière servaient à faire un maigre matelas pour un semblant de confort !
La cabane existe toujours en 2021, répertoriée dans un des sites web détaillant les refuges ouverts des Pyrénées.
Voir également l'article sur les nuits en refuge.
Cabane d'Artiguessans, années 2010.

Le col du Couret.
Depuis Ladivert, petit hameau proche de Saint Béat, une sentier muletier fort raide amenait à ce petit col boisé en une heure et quart de marche. Les noms sont étonnants .. col du Couret signifie littéralement "col du petit col"..
Franchement, c'était le genre de promenade qui cassait plus les jambes qu'autre chose, aucun point de vue particulier n'était à espérer depuis le col, entièrement boisé.. A de rares occasions (fin des années 80, début 90), plutôt qu'en aller-retour par le même chemin, la descente se fit en direction de Marignac. Cela permettait de varier la promenade et de faire jonction avec la vallée de Luchon (voir l'article "De Ladivert à Marignac par le col du Couret" ).
1972 ! depuis la colo, en bas de photo, vue sur le col du Couret.

18 juillet 1984, le groupe des grands au col du Couret.


Le lac de Gery.
Photo de Google Street view, juin 2020
Alimenté par les eaux de la Garonne, il est situé sur la commune de Saint Béat en direction du village de Marignac. C'était un lieu de pique-nique pour les groupes, avec l'avantage d'un peu de fraîcheur d'ombre et d'espace propice aux jeux.
15 juillet 1983, le groupe des grands-moyens.

Le bois attenant, plantation de bouleaux alignés au cordeau, n'avait pas d'intérêt. De nos jours s'y tient une petite base de loisirs proposant aussi des activités de kayak, canyoning et rafting.
27 juillet 1983, le groupe des moyens (10 ans).

16 juillet 1984, groupe des grands.

Les bords de la Garonne.
En partant à pieds de la colo, nous traversions la Garonne sur le premier pont de Saint Béat, en direction de Lez. De la route d'Argut, une piste partait pour longer le fleuve jusqu'au niveau d'Arlos. Les prairies et les rives étaient fort agréables pour un goûter. A moins de revenir par le même chemin, il est arrivé de traverser la rivière, peu profonde et tranquille l'été, pour se retrouver pratiquement au niveau de notre point de départ, à la colo. Continuer jusqu'à Fos, pratiquement à la frontière avec l'Espagne, puis revenir vers la colo par Arlos s'est également réalisé plusieurs fois.
Voir l'article complet sur les bord de la Garonne ![]()
Traversée de la Garonne - groupe des grands - 28/07/1984
- Détails
Il y a avait tout de même des moments où les animateurs n'étaient pas avec leur groupe d'enfants attitrés : périodes libres, de congés, de réunion, festives, etc. Voici ce qui se passait de l'autre côté de la barrière, que ce soit pour préparer les activités des séjours ou pour tisser des liens qui perdurent encore.
Avant les séjours.
la composition des équipes d'animateurs.
Pour être animateur il fallait avoir au minimum 17 ans et avoir réussi le stage de base du BAFA - Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur. Un second stage permettait de se spécialiser sur une thématique, une spécialité technique. Il y avait même la possibilité d'être "aide moniteur" à partir de 15 ans, mais cette disposition a disparu à la fin de années 1970.
Les équipes de la colo étaient composées en partie dès la fin d'un séjour : celles et ceux souhaitant revenir l'indiquaient et recevaient un accord ou parfois un refus. L'effectif était complété en cours d'année par les directeurs à partir des cooptations diverses et aussi avec les ados atteignant la limite d'age et voulant continuer à venir à Saint Béat. Les animateurs faisaient en général deux ou trois séjours avant de ne plus pouvoir revenir, pris par leurs études ou le début d'une vie professionnelle. Quelques rares sont allés quand même jusqu'à une dizaine de séjours d'été ou d'hiver.
Les réunions de préparation.
Pour les séjours d'été, il y avait en général 3 réunions. La première, en janvier ou février, était en petit commité et figeait la liste des animateurs, des personnels, lançait les inscriptions aux séjours. La seconde, un "séminaire préparatoire" avait lieu peu avant le séjour, sur une journée ou même un week-end. Dès le printemps, une invitation était adressée. Jusqu'au début des années 1980, cette grande réunion de préparation se faisait même conjointement avec les animateurs de juillet et d'août : une des rares occasions de se connaître, finalement. Les séminaires préparatoires se sont déroulés suivant les années hors de Bergerac, à Montagnac la Crempse, à la "sabotière" (près de Saint Jean d'Eyraud), ou plus classiquement à Bergerac même, à l'école de la Miséricorde ou au presbytère. Les groupes d'enfants et d'animateurs étaient constitués, un planning prévisionnel des activités était constitué, les ateliers manuels étaient décidés en fonction des compétences des uns et des autres. La dernière réunion se faisait un ou deux jours avant le départ à Saint Béat. Dernière mise au point pour les premiers jours du séjour, elle se concluait par la rencontre avec les familles. Excellente occasion pour se mettre déjà "dans le bain" et rencontrer déjà quelques uns des enfants du séjour.
Pendant les séjours.
Les jours de congés.
A partir du début des années 1980, les animateurs ont eu droit à deux journées de congés pendant le séjour. Ces congés débutaient souvent par un petit déjeuner agréablement servi au lit. Les 2 ou 3 animateurs "congetistes" ensemble se mettaient d'accord à l'avance pour une destination de sortie et profiter du trajet en car d'un groupe. Partir à Luchon et Bossost était fréquent, mais quelques uns préféraient faire une randonnée ou un simple petit tour à Saint Béat. La journée de congé se terminait au moment de la réunion du soir, ainsi le dîner se faisait à la table de la direction et dispense était donnée de participer ou d'assister à la veillée.
Le café de midi, sous "l'arbre à café".
Les activités ne reprenaient pas de suite après le repas de midi, colons et ados bénéficiait d'un peu de temps libre et pour les animateurs c'était donc un moment de calme. Le café quand il faisait beau temps était siroté à l'ombre de "l'arbre à café", un poirier en fait, à quelques mètres de la sortie des réfectoires.
17 juillet 1983, en pause sous "l'arbre à café" ..

La réunion des animateurs, le soir.
L'équipe d'animateurs des séjours d'été faisait tous les soirs après le coucher des colons une réunion de travail, de coordination et de préparation des jours à venir. Elle avait lieu dans "la salle des monos", ou "salle d'animation", mitoyenne du réfectoire et donnant donc sur la pelouse et le bas du terrain. Y était entreposé le matériel utilisé lors des ateliers créatifs ainsi que tout le petit équipement qui permettait de préparer les autres activités. Dans la journée elle servait bien entendu de salle de pause, de lieu de regroupement.
La salle des moniteurs (séjour de juillet 1984).

Réunion (séjour d'août 1989).

les animateurs d'août 1989, sur les marches de leur salle.

Les animateurs du camp d'ados, plus fréquemment de sortie, ne participaient pas systématiquement à la réunion du soir, ils déléguaient parfois l'un d'entre eux, le coucher des ados étant d'ailleurs un peu plus tardif. Très utile, la réunion permettait brièvement de revenir sur la journée et de préparer les activités collectives à venir (grands jeux, veillées communes), de caler les besoins logistiques (petit car, pique-niques, repas en extérieur), d'échanger sur les enfants ou ados nécessitant une attention particulière. Pendant la réunion, un ou deux animateurs se consacraient souvent à faire une ronde car il était fréquent que dans dortoirs et marabouts l'endormissement prenne un peu de temps ..
Le 5ème repas.
"5ème", car il y suivait donc le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter et le repas du soir. C'était une institution, il était très rare qu'il n'ait pas lieu en sortie de la réunion du soir. Le nombre de participants était variable en fonction des sorties en cours et de la fatigue de la journée. Installés dans la cuisine, on ressortait en général quelques restes du repas du soir, gâteaux et bouteilles de vin à finir. L'ordinaire était tout de même meilleur de temps en temps quand la cuisine préparait spécialement une soupe à l'oignon ou un tourin, un gâteau (flan pâtissier, far breton..). La directrice du séjour de juillet, pendant longtemps, soeur Marie Eugène, était reconnue pour sa glace au citron ou ses îles flottantes, englouties sitôt servies.
"Cinquième repas", 28 juillet 1982.

Certains "5èmes" étaient festifs à l'approche de la fin du séjour, d'un anniversaire, ou pour clôturer une journée particulière. Il était entre 23h et minuit usuellement quand tout le monde partait se coucher.
Dernier "Cinquième repas", 31 juillet 1983.


L'after 5ème repas.
Eh oui, même après le "5ème", les animateurs (rejoints certaines années par les filles de cuisine) n'étaient souvent pas tous assez fatigués.. En collectif ou par petits groupes, les discussions continuaient en étant parfois réchauffées par la bouteille d'alcool espagnol qui passait de main en main. Ricard en juillet au début des années 80 (.. avec toujours la difficulté d'approvisionnement en eau), liqueur de fraise des bois en août en fin des années 80, début 90. Le cointreau (fait maison) y rencontrait aussi un grand succès.
Évidemment, tout ceci se faisait dans une clandestinité relative et généralement tolérée. Il s'agissait de rester discrets, de ne pas abuser en veillant trop tard trop souvent. Le chalet ou les marches en sortie des dortoirs étaient des point de rendez-vous commodes. Si les quelques couples récemment constitués faisaient bande à part, les derniers couche-tard se retrouvaient parfois ailleurs en extérieur avec des couvertures, au bas du terrain de foot, près de l'arbre à café. Et même en de rares occasions en dehors de la colo, à la prairie près du torrent. La fraîcheur de la nuit ou le sommeil incitait la majorité à prendre la direction du lit vers une heure du matin.
Un "after" 5ème, en août 1989.

Après les séjours.
Fête du retour à Bergerac.
Le soir même du retour à Bergerac, il était fréquent qu'une ultime soirée soit organisée avant que l'équipe d'animation ne se sépare. Soirée pizzeria et sortie en boite de nuit étaient classiques.
La soirée des films.
Les séjours d'été ont toujours été filmés, d'abord sur pellicule en "super 8" puis sur camescope dès la fin des années 80. Environ 1 mois après la rentrée des classes, les familles des deux séjours d'été étaient invitées à la soirée des films. Une occasion pour les amis d'été de se retrouver et pour les parents de découvrir ce que furent les deux ou trois semaines de séjour à Saint Béat. Les animateurs se retrouvaient aussi, parfois pour une journée entière ou une nuit de fête.
Voir aussi l'article sur les films de la colo
.
