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Destination indispensable lors de tous les séjours ! Ce village d'environ 800 habitants dans les années 80 (1200 de nos jours) est le premier d'importance que l'on rencontre en Espagne sur la vallée de la Garonne. Il est situé à 20 kilomètres de saint Béat.

L'entrée de ville - Photo : article de wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Boss%C3%B2st

Et la même entrée de ville, sur une carte postale des années 1980.

C'était une petite expédition que d'y aller, du moins jusqu'en 1986 (entrée de l'Espagne dans la communauté Européenne). Tout d'abord il fallait rassembler les cartes d'identité de tout le groupe et remplir le manifeste permettant ce passage à l'étranger. Le petit car était mobilisé, consigne était passée de se tenir calmes pour ne pas perturber le franchissement de la frontière et éveiller le zèle de la "Guardia Civil" espagnole !

Quand toute la journée était réservée à la sortie en Espagne, il n'était pas rare de faire une étape pique-nique au village de Canejan avant de poursuivre à Bossòst.

Sur place, eh bien l'exotisme était présent : partout des commerces aux rayons surchargés de pipas salées, d'alcools en tous genres, de breloques ou d'objets-souvenirs "typiques" à ramener absolument. Il y avait foule de Français, les bras encombrés des cartons de bouteilles de Ricard et de Moscatel, souvent calées avec les cartouches de cigarettes..

Le jeu au retour était de ne pas se faire contrôler par la douane Française quand les achats avaient été excessifs. C'était en fait presque toujours le cas pour les groupes d'enfants y ayant passé l'après midi : les quelques bouteilles achetées pour leurs parents dépassaient allègrement le quota autorisé .. aux seuls adultes. Heureusement, le petit car avait aussi pas mal de rangements discrets : les sièges montés sur des caissons en contreplaqué autour de l'allée centrale permettaient quelques adroites dissimulations..

Google Street View, 2018 - rue principale.

Bossòst était également souvent choisie comme destination par les personnels et moniteurs pour y passer une bonne journée de congés. Programme simple mais agréable : bars, restaurant, glacier et emplettes. Quelques boutiques comme la "super cave Rubio" ou le restaurant "Suleil" avaient les faveurs de l'équipe de direction et d'intendance (Michel Robert, Maurice Mouret). Moscatel ou Malaga s'y achetaient au litre après une nécessaire dégustation pour en choisir le meilleur tonneau. La liqueur de fraise des bois, un incontournable chez les animateurs du séjour d'août en fin des années 80, début 90, s'achetait également au tonneau !. La "Supercave Rubio" existe toujours, le commerce ayant été repris par les enfants du propriétaire de l'époque.

A l'entrée de la ville, la petite impasse avec la "Supercave Rubio" (Photo @CM).

Les animateurs en congés avaient de plus la liste des cigarettes à acheter pour d'autres et ne manquaient pas d'ajouter quelques bouteilles à l'usage des fins de soirées clandestines (voir dans l'article sur la vie de l'équipe).

La rue principale n'a pas trop changé en une trentaine d'années, on y vend toujours les mêmes choses .. alcools, cigarettes, vêtements, souvenirs "typiquement espagnols".. La ville s'est nettement agrandie, le centre historique a été joliment restauré sans atteindre le raffinement de la capitale du Val d'Aran, Vielha. Ci dessous quelques images d'un passage à Bossòst en mai 2022 !

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