Parmi les images traditionnelles attachées aux colonies de vacances, il y a celle du feu de camp autour duquel se rassemble le groupe pour la veillée. A nouveau un cliché du passé, disparu, car c'est devenu pratiquement interdit de nos jours. Qui ne se souvient pas, pourtant, du bonheur simple et finalement primitif du foyer qui éloigne la fraîcheur de la nuit d'été et projette ses flammèches et escarbilles jusqu'aux étoiles.
14 juillet 1986
Lors des veillées des grandes fêtes.
En été, les grandes fêtes sur une journée (voir l'article sur ce sujet ) se sont régulièrement clôturées autour d'un feu de camp. Des thèmes de la journée comme "la fête au village", "le village gaulois" ou "les indiens" se prêtaient bien à une fin de soirée autour du foyer. Il était situé entre le terrain de foot et le marabout du bas, laissant sa marque au sol d'une année à l'autre. Au moins une fois, pour une fête du 14 juillet, il fut dressé entre l'arrière des cuisines et le terrain de foot (photo un peu plus bas).
12 août 1990, le banquet autour du foyer que l'on prépare.
14 juillet 1987.
Pour les ados, lors de leurs veillées.
Les ados avaient une vie assez autonome, c'était le cas en soirée pour les veillées. A quelques occasions, le foyer situé au milieu du "pré des ados" et entre les deux marabouts qu'ils occupaient fut allumé pour le plaisir simple de finir la soirée au coin du feu sous un beau ciel étoilé.
Nuits en camping.
Tant à la vallée du Lys qu'au Granges d'Astau (voir l'article sur le camping ) , il était nécessaire d'allumer un feu dès l'arrivée du soir. En effet, point d'éclairage public à proximité, il fallait bien éclairer l'espace de circulation entre les tentes. Ensuite, l'altitude et la proximité immédiate du torrent rendaient les nuits assez fraîches. Un bon feu et un blouson chaud étaient vite nécessaires dès la tombée de la nuit. Enfin, la proximité des vaches ou des chevaux favorisaient la prolifération de moustiques que la chaleur du feu éloignait un peu (en tout cas on y croyait..).
Après une journée de pluie, certains tentaient de faire sécher chaussures et chaussettes. Pas évident. La chaleur trop variable obligeait à une surveillance soutenue et il y eu de la chaussette brulée à plusieurs reprises !
Nuits en refuge.
Aux refuges non gardés d'Artiguessans et de l'Escalette (voir l'article sur les refuges ), c'était une habitude d'égayer et de réchauffer la soirée devant le foyer. Rechercher du bois mort autour des cabanes prenait du temps et occupaient nombre de colons ou d'ados. Nous n'étions pas les premiers à en rechercher, il fallait s'éloigner pour espérer ramener des brassées de branches mortes. Le foyer du refuge de l'Escalette fonctionnait bien, ce nétait pas le cas à Artiguessans. La cabane était très petite, le foyer également. Il tirait bien mal et au bout de quelques heures l'odeur de fumée imprégnait les vêtements. Dans les années 70 il pouvait encore venir à l'idée de cuisiner pour le groupe en utilisant cette modeste cheminée. Un exercice bien difficile, l'histoire des "nouilles de Simone" (une religieuse qui en 1975 ou 76 tenta la cuisson des pâtes au feux de bois) est restée dans les légendes urbaines du séjour de juillet pendant des années (!).
A l'Hospice de France, c'est un feu de camp au milieu de la clairière entre les divers bâtiments qui faisait brasiller les soirées.
Hospice de France, août 1989. Le foyer était allumé à cet endroit.